Hommage à Frankétienne un artiste polyvalent dont l’œuvre a transcendé les frontières
La nouvelle de la disparition de Frankétienne, survenue ce jeudi 20 février 2025, a plongé le monde littéraire et culturel dans une profonde tristesse. À l’âge de 88 ans, l’écrivain, poète et peintre haïtien s’en est allé, laissant derrière lui une œuvre monumentale qui a marqué des générations et redéfini les contours de la littérature haïtienne contemporaine.
Né le 12 avril 1936 à Ravine-Sèche, Saint-Marc, en Haïti, Frankétienne, de son vrai nom Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne, a grandi dans un contexte social et politique tumultueux, qui a profondément influencé son artwork. Il est rapidement devenu une determine incontournable de la scène culturelle haïtienne, se distinguant par son type distinctive et son engagement en faveur de la liberté d’expression.
Auteur prolifique, Frankétienne est notamment connu pour ses œuvres Dèzafi et Pèlen Tèt, considérés comme deux chefs-d’œuvre de la littérature haïtienne. Il est également le créateur du mouvement « spiralisme », un courant littéraire et artistique qu’il a fondé dans les années 1960 avec René Philoctète et Jean-Claude Fignolé. Ce mouvement, caractérisé par sa construction narrative non linéaire et son exploration des cycles de la vie, a influencé de nombreux écrivains et artistes.
En plus de ses écrits, Frankétienne était un peintre talentueux, dont les œuvres ont été exposées dans de nombreuses galeries internationales. Ses tableaux, tout comme ses textes, reflètent une profonde réflexion sur l’humanité, la résilience et la quête de sens dans un monde souvent chaotique.
Artiste engagé, Frankétienne a également été un témoin critique des bouleversements politiques en Haïti. Sous le régime des Duvalier, il a choisi de rester dans son pays, malgré les risques, pour continuer à créer et à inspirer son peuple. Son braveness et sa détermination lui ont valu une reconnaissance internationale, faisant de lui une voix majeure de la diaspora haïtienne.
La disparition de Frankétienne laisse un vide immense dans le paysage culturel haïtien et mondial. Cependant, son héritage littéraire et artistique proceed de briller, rappelant au monde la puissance de l’artwork comme outil de résistance et de transformation.
La rédaction de Juno7 rend hommage à un visionnaire dont les œuvres resteront gravées dans l’histoire. Frankétienne n’est plus, mais ses mots, ses peintures et son esprit continueront d’inspirer les générations futures.
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